mercredi 24 mai 2017

Une Boîte ferme

Nicoblog - piquet de grêve

Ce soir, je repense au reportage que j'ai vu l'autre jour. Il y a des choses qui vous touchent, vous ne savez pas pourquoi, mais vous entendez une information qui ne vous concerne pas particulièrement, mais certaines vous prennent et vous font réfléchir.

Ce reportage racontait le désarroi d'employés d'une usine qui était en redressement judiciaire.
Les employés sont furieux. Ils fabriquent des pièces pour de grands noms de l'automobile. Ils sont donc sous-traitants de grosses entreprises. Et comme toujours, la recherche de plus gros profits complique toujours les choses. Le gros veut des prix toujours plus bas, le sous-traitant n'a pas le choix, s'il veut garder ce marché, sûrement le plus important de sa clientèle, il se doit d'accepter même si le projet n'est plus viable. 
Alors deux solutions s'offrent aux dirigeants : la refonte de la société, baisse de la masse salariale (mais il y a toujours autant de travail), réduire la part des actionnaires ; ou alors continuer comme ça, aller dans le mur et en ramassant tout ce qui peut être récupéré. 
Ces deux solutions sont vouées à l'échec, même moi, quand j'écris, je n'y crois pas.  

Je ne connais pas la décision que la direction a prise, sûrement la mauvaise. Par contre, les employés sont sous une drogue qui les rend fous ou quoi ? Ils détruisent leur propre outil de travail ! Je crois que c'est ça qui m'a le plus choqué dans le récit de ces malheurs. 
Quelle est l'image qu'ils donnent au monde ? Regardez-nous, repreneurs potentiels, nous sommes des fous, au premier conflit, nous ferons tout péter. Qu'ils pensent à cette présidentielle 2017, l'extrémisme n'est pas la solution. 

Le dialogue, l'entraide, le rassemblement, c'est pour ça que Mr Macron est devenu président. 
Est-ce qu'aujourd'hui, mes mots auront un impact pour leur combat, car oui c'est un combat de tous les jours, garder son emploi, c'est un défi, mais je pense qu'il est bien trop tard.
Alors quoi ? On reste là sans rien faire ? Je n'ai pas été confronté à cette situation, mais comme je l'ai dit plus haut, malheureusement c'était joué d'avance, les dirigeants savaient comment ça allait finir. 
Alors avec ces données : principaux clients en baisse de rentabilité, des comptes qui ne sont plus à l'équilibre, je serais à leur place (celle des dirigeants), je convoque tout le monde :

Réunion de travail
"Cher collègue, je suis votre directeur, nous sommes à l'aube de la faillite.J'ai besoin de vous, le problème est l'argent, on ne gagne pas assez. Je n'ai pas de solution qui vous plaira. J'ai le mauvais rôle, et je suis bien conscient que vous avez peur. Alors je vous demande, dépassons le clivage patron / employés, aidons-nous à sortir de cette impasse. Dans un premier temps je vous propose de vous concerter, de chercher par petit groupe, de nouvelles perspectives d'avenir pour cette société. J'ai une première idée, pour ceux qui le peuvent, il faut développer d'autre marchés plus rentables. Oui même vous, Mr Devaut, je sais que vous êtes à l'entretien de nos locaux, mais je suis sûr que vous ne manquez pas d'idées. Ensemble tout est possible, nous avons besoin de nous tous.

La transparence et l'entraide, c'est un premier pas dans la réussite du redressement d'une société. Il ne faut pas attendre que les choses arrivent toutes seules, il faut agir en bonne intelligence et ne pas laisser de côté les principaux intéressés, ceux qui font tourner la boutique, et qui peut-être pourraient apporter des idées avant que ça ne soit trop tard, ou au moins auraient été prévenus et non mis devant la fait accompli.

Courage à eux.


Avant d'en arriver là, je vous invite à lire l'article Comment réussir le lancement de votre entreprise ? qui vous donnera les bons réflexes face à l'argent de votre entreprise.

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